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Hunsrücker
1 mai 2006

Le numéro 16

Transie de froid, l'année s'achève,

Le soir, la courtilière attriste sa chanson.

Soudain la brise fraîche est devenue mordante,

Le voyageur est sans habit dans la froidure.

La couverte en brocart? offerte aux berges de la Lo1 ...

Mon compagnon de lit s'est détourné de moi.

Dans mon gîte esseulé les longues nuits se suivent,

En rêve ma pensée me montre son image:

Mon époux se souvient de notre ancien bonheur,

Daigne monter en char, me tend la corde d'autrefois;

II voudrait pour jamais fixer mon beau sourire,

Prendre ma main, et m'emmener dans sa voiture...

Mais à peine arrivé, voici

Qu'il quitte de nouveau la chambre reculée.

Vraiment, sans l'aile du faucon,

Peut-on prendre son vol au dos du vent ?

Mes yeux, de-ci dé-là, quêtent le réconfort,

Le cou tendu, au loin je cherche à le revoir.

A pas perdus, le cœur blessé d'amour,

Je baigne de mes pleurs les battants de la porte.

1 洛浦 : la couverture déposée au bord de la Lo est offerte à Fou-fei, déesse de la rivière. Si l’on en croit la tradition, Fou-fei se laissait volontiers courtiser par les mortels et sa grande beauté hantait les poètes. Bien entendu ce n’est pas à la déesse elle-même que le mari volage porte ses hommages. L’épouse ferait allusion, sous ce nom, à la beauté quelconque qui a séduit son mari.

je_baigne_de_mes_pleurs_les_battants_de_la_porte

之十六
 
凛凛岁云暮,
蝼蛄夕鸣悲。
凉风率已厉,
游子寒无衣。
锦衾遗洛浦,
同袍与我违。
独宿累长夜,
梦想见容辉。
良人惟古欢,
枉驾惠前绥。
愿得常巧笑,
携手同车归。
既来不须臾,
又不处重闱。
亮无晨风翼,
焉能凌风飞?
眄睐以适意,
引领遥相[目希]。
徒倚怀感伤,
垂涕沾双扉。
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